LOUISE WEISS : LE DROIT DE VOTE DES FEMMES

Se battre pour le droit de vote des femmes

Une Journaliste…

Louise Weiss est née en 1893 à Arras. Issue d’une famille d’origine alsacienne, elle passe son enfance à Paris, où elle fréquentera les établissements parisiens jusqu’au lycée. Elle devient agréée de lettres à 21 ans et est diplômée d’Oxford, malgré l’avis défavorable de son père, qui considèrent que les femmes ne doivent pas faire d’études. Elle refuse également d’être enseignante et décide de devenir journaliste, spécialisée dans les relations internationales.

À l’approche de la Première Guerre Mondiale, elle s’engage en tant qu’infirmière de guerre. Ce n’est qu’après la guerre qu’elle reprendra son activité de journaliste au journal Le Radical dans un premier temps avec un pseudonyme masculin, puis ensuite pour la revue hebdomadaire L’Europe Nouvelle jusqu’en 1934. Très affectée par l’horreur de la guerre, elle décide de consacrer ses premiers écrits dans cet hebdomadaire sur « une méthode et un instrument de travail pour une science de la paix ».

Souhaitant apporter la paix en Europe, elle s’investit énormément dans le SDN, la Société Des Nations, censée travailler à apporter la paix partout en Europe. Elle suivra Aristide Briand partout dans le monde afin de propager des idées de paix et de désarmement. Dès 1930, et voyant que le SDN s’essouffle, elle décide de créer L’école de la Paix, un lieu de conférence, qui prendra beaucoup d’ampleur et qui sera rattaché à l’Académie de Paris.

Face à la Grande Guerre

Avec le début de la guerre en 1939, et s’en tenant à ses idées de paix, elle décide de résister mais pacifiquement. Durant la guerre, elle est alors rédactrice en chef de La Nouvelle République. Elle part également en mission pour le gouvernement de Vichy en Amérique afin de récupérer des médicaments pour les enfants de France. A son retour de mission, son nom apparait sur les listes des nazis à déporter. Elle arrivera toutefois à prouver son non-appartenance à la religion juive et sera retirée de ces listes. À la fin de la guerre, Louise Weiss décide de créer à Strasbourg une école de polémologie, une science de la compréhension des conflits. Elle décide donc de partir en voyage à travers le monde afin de l’étudier.

Elle participe également à la création de l’Europe, symbole de paix, ce qui aboutira à son élection en tant que députée européenne en 1979. Elle est alors doyenne de l’hémicycle.

Une suffragette

Dès les années 30, la question de la condition de la femme est au centre de son attention. Elle décide de rejoindre le mouvement des suffragette qui se développe de plus en plus en France, Royaume-Uni et États-Unis. En 1935, elle se présente symboliquement aux élections municipales de Montmartre en créant ses propres bulletins de vote. Elle participera symboliquement également aux élections législatives de 1936. La même année, le mouvement des suffragette auquel Louise Weiss participe organise différentes actions dont le blocage du champ de course Longchamps lors du grand prix, réclamant le droit de vote pour la française. Toutes ces actions et la Seconde Guerre Mondiale aboutiront finalement à autoriser les femmes à voter en 1944, et voteront pour la première fois en 1945.

Louise Weiss décède en 1983, après avoir légué de nombreux écrits à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg mais également en ayant fait don à la ville de Saverne de ses collections ethnographiques et historiques.

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