LITIGES FAMILIAUX : POURQUOI S’APPUYER SUR UN PROFESSIONNEL ?

Rencontre avec Maitre Carla Messi , avocate au Barreau de Strasbourg

Chez Mums In , on essaye de répondre aux questions qui nous sont posées , on essaye de vous faciliter votre vie de parents autant que l’on peut. Aujourd’hui, même si le sujet n’est pas forcément glamour, on vous parle droits de la famille … pour ce faire, nous avons été à la rencontre de Maitre Carla Messi, une avocate strasbourgeoise, hyper professionnelle, pétillante et dynamique , dont l’approche nous a séduite et qui nous parle de son métier et d’un de ses domaines de prédilection : le droit de la famille…

Carla Messi, avocat au barreau de Strasbourg

MUMS IN : QUAND ET QUI VIENNENT VOUS VOIR ?

Maitre Messi :  C’est souvent l’un des deux parents qui vient me voir, en fonction du besoin, le parent viendra chercher des conseils dans un premier temps, voudra connaître ses droits , il y a donc d’abord avant de rentrer dans le vif des sujets et d’ouvrir une dossier une phase de prise de conseils importante et nécessaire .

C’est une étape qui est primordiale car mes clients ont besoin de murir les décisions qu’ils s’apprêtent à prendre. Il y a aussi un important travail psychologique d’acceptation.

D’autres , qui ont déjà reçu les conseils, et sont plus décidés me consultent ,soit pour engager une procédure de divorce s’ils sont mariés ou afin de saisir le juge aux affaires familiales pour régler les conséquences de la séparation.

S’agissant des différents cas de divorce, si l’on se trouve dans un cadre non conflictuel, le divorce par consentement mutuel est la procédure à privilégier.

Une procédure de divorce conflictuelle c’est long, éprouvant voire usant et coûteux.

Il y a des parents qui sont d’accord sur le principe du divorce mais qui sont en désaccord sur les conséquences de la rupture, dans ce cas de divorce semi-contentieux c’est le juge aux affaires familiales qui tranchera les effets de cette rupture ( garde des enfants, pension alimentaire, partage des biens).

Dans les cas de divorce conflictuels, ce qui est le plus difficile c’est d’être confronté à la prise de position de l’autre qui dans certains cas n’hésitera pas à se prévaloir de la moindre petite faille pour obtenir gain de cause.

Ce qui est le plus dur pour les femmes et hommes qui viennent me consulter c’est de faire ‘le deuil’ et quand ca ne passe pas toujours bien, c’est d’accepter la réplique de la partie adverse, en plus de la tristesse.

MUMS IN : Du coup quelle est votre approche et votre rôle ?

Maitre Messi : Mon rôle c’est d’entendre mais aussi d’apaiser les situations, surtout quand il y a des enfants au milieu qui n’ont rien demandé et qui sont forcément tiraillés par le climat de tension qui règne entre leurs parents.

Je suis très à l’écoute, j’apaise tout en défendant bien sûr les intérêts de mon client. C’est aussi mon rôle de les informer de leurs devoirs. Je reste aussi alerte sur les obligations en tant que parents.

MUMS IN : Un de vos domaines de prédilection est le droit de la famille. Quels types de dossiers gérez-vous ?

Maitre Messi : Globalement tous les litiges au sein de la famille. je règle les conséquences d’une séparation, concernant les enfants, les époux et les biens. Dans cette dernière hypothèse, il convient de procéder au partage des biens des époux et les avocats travaillent en étroite collaboration avec les notaires.

MUMS IN : Auriez vous un dernier conseil à donner aux parents qui hésitent à prendre conseil auprès d’un professionnel ?

Maitre Messi : En cas de rupture, il y a de nombreux dilemmes affectifs mais il faut également penser aux aspects légaux de la situation.

Le fait de connaître ses droits permet d’avoir un autre regard sur sa situation.

Il est donc important de consulter un avocat qui saura être à votre écoute et vous donner des conseils juridiques adaptés à votre cas car chaque situation est différente.

 

Carla Messi, avocat au barreau de Strasbourg

Merci à Maitre Carla Messi qui vous accueille sur RDV à Strasbourg

Plus d’infos ici www.messi-avocat.fr ou ici 

 

ZOOM SUR LE NOUVEAU DIVORCE PAR CONSENTEMENT MUTUEL

Depuis le 1er janvier 2017, la procédure de divorce par consentement mutuel a été modifiée. Les procédures ne sont plus soumise au contrôle du juge aux affaires familiales, sauf en cas de demande d’audition d’un enfant mineur ou lorsque l’un des époux est placé sous un régime de protection des majeurs.

Ce type de divorce peut être envisagé lorsque les époux sont d’accord sur le principe même du divorce ainsi que sur tous ses effets (partage des biens, résidence des enfants mineurs, pension alimentaire, prestation compensatoire).

Le divorce par consentement mutuel est à présent constaté dans une convention sous seing privé contresignée par les époux et leurs avocats.

Chaque époux doit à présent avoir son propre avocat, de manière à garantir que son consentement est éclairé et libre de toute pression.

La convention mentionne l’accord des époux sur la rupture du mariage et sur ses effets, les modalités du règlement complet des effets du divorce et l’état liquidatif du régime matrimonial.

Cette convention est par la suite déposée au rang des minutes d’un notaire qui établira une attestation de dépôt permettant aux avocats de transcrire le divorce en marge des actes d’état civil.

  1. La modification de la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants

Le juge aux affaires familiales fixe la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants ou pension alimentaire à un moment donné en tenant compte de la situation actuelle des personnes concernées, de leurs revenus, de leurs charges et de leurs besoins.

La pension alimentaire n’est jamais fixée définitivement par le juge aux affaires familiales et ce même si elle a été fixée suite à un accord entre les parties.

Si l’on souhaite voir modifier le montant de la pension alimentaire, il y a lieu de saisir le juge aux affaires familiales d’une requête.

Afin d’obtenir la modification du montant de la pension alimentaire ( une augmentation ou une diminution), il y a lieu de prouver que sa situation ou celle de l’autre parent a changé depuis la dernière décision rendue par le juge, ou depuis le dernier accord intervenu entre les parties.

Les changements peuvent notamment être constitués par une perte ou une augmentation de revenus ou une augmentation ou une diminution des charges mensuelles de l’un des parents.

  1. La modification du droit de visite et d’hébergement

Les parents peuvent décider de modifier d’un commun accord l’exercice du droit de visite et d’hébergement concernant leurs enfants.

Lorsqu’il existe un désaccord entre les parents concernant cette modification, il convient de saisir le juge aux affaires familiales afin de voir étendre ou restreindre le droit de visite et d’hébergement.

Il conviendra d’établir qu’un changement est intervenu depuis la précédente décision du juge aux affaires familiales ou depuis le dernier accord conclu entre les parties, et surtout que l’intérêt de l’enfant est menacé par la situation actuelle.

Le juge aux affaires familiales prendra notamment en compte la stabilité de la situation personnelle de chacun des parents, examiner les conditions de vie de l’enfant ainsi que les circonstances alléguées qui pourraient justifier que l’intérêt de l’enfant est en péril.

Au regard de ces éléments, le juge pourra modifier le droit de visite et d’hébergement de l’un ou l’autre parent.

Rechercher un article

Suivez-nous !