SIMONE DE BEAUVOIR : « LE DEUXIÈME SEXE »

Les luttes pour le "deuxième sexe" de Simone de Beauvoir

Une femme de lettres

Simone de Beauvoir est née à Paris en 1908. Issue d’une famille plutôt aisée, elle reçoit une éducation bourgeoise et catholique. Très jeune, elle se passionne pour la littérature et excelle dans ses études. Dans un même temps, la fortune familiale disparait à cause de la banqueroute de son grand-père et rapidement, elle décide de s’écarter de sa famille en devenant athée.

Avec la ferme intention de devenir écrivaine, elle décide, après le baccalauréat, de se spécialiser en lettres, philosophie et mathématiques à la faculté des lettres de l’université de Paris. C’est à ce moment que Simone de Beauvoir rencontre Jean-Paul Sartre, avec qui elle aura une relation jusqu’à la fin de ses jours.

Suite à l’obtention de son diplôme, elle est mutée à Marseille, alors que Jean-Paul Sartre est muté au Havre. Elle refuse de se marier, et resteront pendant un temps un couple libertin. Mutée à Rouen pour se rapprocher de Sartre, puis ensuite à Paris avant la guerre, elle décide d’arrêter son métier de professeur en 1943. Elle se consacre à la création de la revue « Les Temps Modernes » en partenariat avec Sartre et d’autres écrivains de gauche de l’époque, où ils traitent de l’existentialisme et de leur engagement dans le communisme. À la suite de cela, elle décidera de beaucoup voyager afin de rencontrer les figures communistes du monde entier comme Fidel Castro, Che Guevara ou encore Mao Zedong. En 1954, elle reçoit le prix Goncourt pour son roman Les Mandarins, dans lequel des intellectuels parisiens débattent sur la société française au lendemain de la fin de la Second Guerre Mondiale.

Une femme engagée

En 1949, elle publie Le Deuxième Sexe, un essai philosophique dans lequel elle traite du féminisme, et de la libération de la femme. Elle dénonce l’état de la femme, réduite à un état d’infériorité par rapport à l’homme. Elle prône, « l’égalité dans la différence » et l’émancipation de la femme. Elle y évoque également la maternité et l’avortement, qui est considéré à l’époque comme un homicide. L’oeuvre est traduite et trouve un fort écho aux Etats-Unis où le livre se vend à plus d’un million d’exemplaires. Dans les années 1970, elle rejoint le combat de Gisèle Halimi et Elisabeth Badinter pour faire reconnaître les tortures réalisées sur les femmes pendant la guerre d’Algérie et le droit à l’avortement.

Enfin, elle décède en 1986, soit 6 ans après la mort de Jean-Paul Sartre, et sera enterrée auprès de lui au cimetière Montparnasse. Aujourd’hui encore, Simone de Beauvoir reste l’une des femmes les plus importantes pour les féministes, tant son combat contre l’avortement et contre les inégalités était rude, mais surtout avant-gardiste.

Rechercher un article

Suivez-nous !