MUMS & JOBS #7: VIRGINIE, OSTEOPATHE

A la rencontre d'une mum infirmière nouvelle ostéopathe qui vient de prendre ses quartiers à Neudorf...

Cet après-midi de Novembre , nous décidons d’aller à la rencontre de Virginie Chiantello, 41 ans, mum de 3 enfants de 7 ans (des jumeaux) et 12 ans. Cette mum nouvellement ostéopathe et  fraichement installée dans le quartier de Neudorf non loin de la place de l’étoile nous parle de sa vie de mum et de sa reconversion professionnelle.

MIS : Quel type de Mum es tu ? 

Instinctive ! Je ne pensais pas allaiter, et puis ma première fille est arrivée et j’ai senti que je devais le faire ..et je l’ai fait … l’allaitement est un bon exemple ! Suivre mon instinct, je me prends rarement la tête 🙂

Je suis devenue maman d’une seconde à l’autre. Il y a un lien fort avec mes enfants mais j’ai vite pris conscience qu’ils ne nous appartiennent pas. Cette idée a été renforcée avec les jumeaux.

MIS: Quelles valeurs souhaites-tu inculquer à tes enfants ?

L’acceptation de sa ou ses différences et accepter celles des autres. J’ai fait des choix de carrière il y a 20 ans et savoir les faire évoluer comme je l’ai fait il y a quelques années en revenant à l’école…c’est chouette comme exemple pour les enfants . 

MIS:  Quelle qualité souhaites tu que tes kids retiennent de l’éducation que tu leur donnes ?

Je souhaite que mes enfants grandissent en développant la tolérance envers les autres et eux-mêmes. Je leur souhaite d’assumer leurs propres personnalités et sensibilités pour pouvoir s’épanouir tels qu’ils sont.

MIS:  le bac en poche, tu décides de te lancer dans des études d’infirmière , et quelques dizaines d’années plus tard, tu reprends 5 années d’études pour devenir Ostéopathe, peux tu nous en dire plus ? 

J’ai eu un accident à 17 ans avec ma meilleure amie, elle est restée plus de 3 mois à l’hôpital et moi je n’ai presque rien eu, je suis allée la voir presque tous les jours et j’ai eu le temps d’observer le quotidien des infirmières et cela m’a plu. En finissant mes études d’infirmière je savais que je ne m’arrêterai pas là…

En stage , je me suis rendue compte que les Infirmières n’avaient aucune marge de manœuvre auprès des patients, j’ai donc fait un peu d’intérim à l’hôpital , puis pour le laboratoire Roche, puis au moment où j’ai eu ma première fille  j’étais à mi temps en crèche (les marmousets où il y a des enfants en situation de handicap ) et à mi temps en centre d’hébergement pour adultes handicapés.

En 2012, je suis tombée enceinte de… jumeaux : ouragan:-) ..avec une menace d’accouchement prématuré, j’ai arrêté toute activité, et me suis retrouvée en hospitalisation à domicile à partir de la 24ème semaine jusqu’à leur naissance, à presque 7 mois et demi..puis à jongler avec mes  petits …

C’est à ce moment là que la question de ce que je vais faire pendant les 20 prochaines années se pose !

Un ostéopathe que je voyais m’inspirais beaucoup et c’est en partie lui qui m’a poussé à faire cette formation pour devenir à mon tour ostéopathe et en tant qu’infirmière j’ai appris qu’il était possible de le faire alternance et en 5 ans.

C’ était parti pour 5 ans d’études en parallèle de mon activité d’infirmière , j’ai alors choisi de travailler en libéral pour plus de souplesse dans mon planning. J’ai choisi de m’installer avec une ancienne collègue avec laquelle je m’entendais bien et nous sommes toujours ensemble !

MIS : Qu’est-ce que tu aimes dans ce nouveau métier ? qu’est-ce que t’apportent tes vingts années d’infirmière ?

Au cours de ma carrière d’infirmière, J’ai pris l’habitude d’être confrontée, plus ou moins seule, à des situations médicales, familiales et sociales très compliquées voire dramatiques, sans en avoir les clés ni la possibilité́ de les trouver, et encore moins la moindre façon d’aider autrement qu’en répondant à une prescription médicale.

La seule arme en ma possession pour aider, et le supporter moi-même, était mon écoute professionnelle, bienveillante et empathique. Ce bagage nourrit aujourd’hui mon approche ostéopathique holistique.

A présent, j’aime pouvoir consacrer du temps à l’écoute de la personne en face de moi et lui proposer de participer pleinement à la séance.

Pour moi, un ostéopathe est un soutien à un instant précis dans la recherche de bien ou de mieux être d’une personne. Mon rôle de thérapeute est d’y accompagner pleinement cette personne sans la résumer à un symptôme ou une maladie.

MIS : Qu’est-ce qui est le plus important pour toi dans ton métier ?

Il m’est essentiel d’accueillir chaque patiente dans la singularité de son histoire de vie et de son corps. Chacun de nous est différent et attend des choses différentes d’un thérapeute. Certain(e)s patient(e)s cherchent un soulagement à une douleur aiguë, d’autres recherchent une réponse à un mal-être global. Il est important pour moi que chacun(e) d’eux/elles soit accueilli(e) avec ses attentes.

MIS : Quelle vision as tu de ton approche / la relation patients ?

J’ai appris, en tant qu’infirmière libérale, à être entièrement présente à ce que je fais X fois par jour, de 6h à 20h, comme si chaque patient était le seul de la journée, et à m’adapter à chacun, en toute situation.

J’accueille mes patients au cabinet comme si c’était chez moi. J’aime travailler dans un climat convivial et de confiance, et aider les patient.es à s’accepter comme ils/elles sont pour me permettre d’accéder à leur réalité et envisager un traitement optimal.

Et jusqu’ici, les retours de mes patients me confortent dans mon approche.

MIS : Pourquoi les patients viennent te voir ? J’ai cru comprendre que ta patientèle était plus féminine 🙂 ? Comment expliques tu cela ?

En tant que femme, maman et professionnelle, j’ai vécu, partagé ou assisté à de nombreuses situations problématiques induites par des maux des femmes et de leurs enfants :

Douleurs diffuses généralisées, pelviennes ou menstruelles, endométriose, troubles du sommeil ou de la libido et autres problématiques féminines et/ou parentales sans causes somatiques reconnues par les médecins, peuvent parfois nous pourrir la vie, pourrir notre couple et nous pousser à déclarer la guerre à notre propre corps.

Il en est de même avec les douleurs dentaires, abdominales et autres de nos enfants qui les font souffrir et peuvent nous angoisser au quotidien.

Il me tient particulièrement à cœur d’accompagner ces femmes, ces mères et leurs enfants dans la recherche d’équilibre, pour leur permettre de vivre chaque pan de leur vie de manière harmonieuse.

J’ai réalisé mon mémoire de fin d’études en ostéopathie (Recherche de littérature scientifique) sur le choix et la balance à faire entre le bénéfice /le risque des différentes méthodes de contraception.

J’ai choisi ce sujet parce qu’il me permettait de questionner la place de la femme dans la société et sa possibilité d’épanouissement personnel et sexuel en sécurité… et ma conclusion personnelle de ce travail est que de nombreux questionnements féminins nécessitent un accompagnement, et que l’ostéopathie, peut en faire partie.

Par ailleurs, ma fille suit un cursus à horaires aménagés en danse classique. Je suis particulièrement à l’écoute de son adaptation psychique et corporelle à une activité intensive.

Je travaille avec des danseurs, musiciens, comédiens et sportifs, pour prendre conscience des dysfonctions qui peuvent entraver la bonne pratique de leur activité (respiration, posture, bascule du bassin…) et savoir y répondre, et j’espère pouvoir faire profiter de mon expérience à plus d’enfants et d’adolescents.

Pour conclure, ma pratique s’adapte à chaque personne et chaque situation dans les limites du champ de compétence de l’ostéopathie.

Je me base sur l’anamnèse et un diagnostic ostéopathique rigoureux de l’ensemble des tissus du corps pour les accompagner en douceur et leur permettre de retrouver leur intégrité structurelle et fonctionnelle propre.

Le but est de faciliter, de réactiver ou de développer la capacité d’autorégulation et d’auto-guérison de chaque individu.

MIS: Toi même tu as grandi dans une famille qui t’a inculqué des valeurs ? laquelle reste la plus présente et la plus importante à tes yeux ? Comment utilises-tu cette valeur dans ton métier au quotidien ? 

La confiance en moi, ils m’ont laissé faire, tester et échouer et donc réussir…et tout cela en me surveillant malgré tout.

MIS: Quel est le conseil que tu donnerais aux Mums de jumeaux ?:-)

Restez vous-même ! Je suis une Mum imparfaite et débordée, mais aujourd’hui, je l’assume.

Après l’arrivée des jumeaux, avec mon métier et ma formation, j’ai dû accepter qu’il m’était impossible de tout gérer comme d’autres le voudraient.

Mes enfants me connaissent et sourient quand je me plante ou suis à la bourre, parce que ça me fait marrer aussi. Heureusement pour eux, ils aiment les pâtes au beurre (rires)

Mais je peux me permettre ça, aussi, parce que Dad est plus rigoureux et a accepté une trèèèès grande partie de la charge mentale organisationnelle…

MIS: Comment gères tu ta vie pro et ta vie de Mum active ? (on a déjà un peu de contenus ici aussi )

J’ai rencontré mon mari à la ligue d’improvisation, il est souvent en déplacement, mais quand il est là il est là 🙂 et on se donne beaucoup de relais. Si mon mari n’avait pas été là je n’aurais pas pu faire tout ce que j’ai fait. Et les grands parents aussi ! Ils nous aident vraiment beaucoup !

TES COUPS DE CŒUR ?

#Un hôtel (ou plusieurs) que tu pourrais dire « kids – friendly » en dehors de Strasbourg (ça peut être partout dans le mooooonde entier ) ?

Nous sommes des dingues de montagne et nous nous offrons un week-end en Autriche par an dans une pension « hors du temps » à Schruns. L’accueil y est familial et très chaleureux.

A faire en famille ou entre amis.

http://www.hotel-messmer-schruns.at

Un Bon Plan resto (ou plusieurs) « kids- friendly »  et « mums happy » où tu prends plaisir à aller avec tes kids ?

Je vis à Neudorf. Nous aimons bien nous rendre au restaurant à pied.Je conseille la Brasserie Z au pied des Black Swan.

Le lieu permet de concilier petits plats goûteux, apéros sympathiques et bons vins du sud-ouest à des prix abordables. Il y aussi des pizzas pour les kids et des frites faites maisons !!!

Une recette rapide et simple que tu aimerais partager ?

J’aime les dîners spaghetti à la Chiantello…

Je fais l’équivalent d’une salade tomate mozzarella, coupées en tous petits dés, assaisionnée d’huile d’olive, d’ail et de basilic, et je pose le tout sur les spaghettis chauds au moment de servir. Miam !!!

Pour contacter Virginie Chiantello

chiantello-osteopathe.fr

Page pro Virginie Chiantello ostéopathe sur FB

Prise de RDV par Doctolib ou 06.84.14.14.88

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